Prague, 07/05/2009
Afin d’atténuer ces conséquences, la Confédération européenne des syndicats (CES) demande un nouveau deal social, en tant que moteur de justice sociale et en faveur de plus d’emplois de meilleure qualité - <strong>Vers un nouveau deal social en Europe (113 Kb PDF)</strong>.
La CES, un acteur clé au plan européen, est prête à prendre part aux discussions et à la mise en œuvre de politiques dans les domaines du social et de l’emploi, et elle passe à l’offensive en faveur d’un nouveau deal social en Europe.
La CES réclame :
- Des emplois plus nombreux et de meilleure qualité : investir dans un vaste plan européen de relance afin d’insuffler un nouvel élan en faveur de la croissance et des emplois. La CES demande au Conseil européen et à la Commission de concevoir un plan européen d’investissement totalisant 1% annuel du PIB afin d’offrir des emplois plus nombreux et de meilleure qualité, d’encourager l’innovation, la recherche et le développement, de favoriser l’emploi dans les secteurs clés, d’investir dans les nouvelles technologies vertes et durables, et d’assurer les services publics essentiels.
- Des systèmes d’aide sociale plus forts afin d’assurer plus de sécurité et d’éviter l’exclusion sociale. La CES réclame un agenda social européen puissant et constructif afin de permettre aux gens de conserver un emploi bien rémunéré et d’assurer la protection des travailleurs ainsi qu’une formation appropriée.
- Des droits plus forts pour les travailleurs et la fin de la prépondérance des principes de marché à court terme. Pour mettre fin aux inégalités croissantes, il faut disposer de droits plus forts. La CES demande un Protocole de progrès social donnant la priorité aux droits sociaux et à l’action collective et un renforcement de la directive sur le détachement de travailleurs. La CES réclame également une participation effective des travailleurs et la démocratie industrielle. Il est particulièrement urgent de renforcer les droits des travailleurs afin de mettre un terme à l’utilisation croissante de diverses formes de travail atypiques et peu sûres.
- Un meilleur salaire: le renforcement des négociations collectives. Il faut rejeter les gels de salaires et les baisses du salaire nominal. À un moment où la demande s’effondre, il est essentiel de protéger le pouvoir d’achat. La CES demande par conséquent un renforcement des négociations collectives et des institutions de formation des salaires avec la Banque centrale européenne (BCE), qui s’est engagée en faveur d’emplois plus nombreux et de meilleure qualité. La BCE doit être impliquée dans la croissance et le plein emploi, et pas simplement la stabilité des prix. La CES demande à la BCE un conseil consultatif de partenaires sociaux européens.
- La solidarité européenne en guise de protection contre les excès du capitalisme financier: il est essentiel de mettre en place une réglementation effective des marchés financiers et une distribution équitable des richesses, et d’éviter un retour au capitalisme casino ou au « statu quo » des 20 dernières années sur les marchés financiers. La CES réclame une augmentation importante des dépenses sociales européennes en élargissant les activités des fonds structurels européens, notamment le Fonds social européen et le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation. Il faut également lutter contre la concurrence fiscale venant de marchés déréglementés parce qu’elle menace l’Europe sociale.