Dorénavant, plus de codécision en Europe grâce à la SE Allianz

Bruxelles, 25/09/2006

? Les travailleurs recevront une représentation paritaire au Conseil de surveillance de la SE (Société européenne)

A l'avenir, en fonction du nombre de salariés, un groupe de composition européenne représentera les travailleurs de 29 pays dans l'organe le plus élevé de l'entreprise, le Conseil de surveillance. Le Vice-Président de UNI Europe Finance, Jörg Reinbrecht, fera partie de cette représentation.

? Les travailleurs auront un comité d'entreprise SE puissant

Ses compétences dépasseront les possibilités offertes par la loi. Il aura ainsi le droit d'informer également les travailleurs d'entreprises off-shore des décisions de la SE Allianz qui les concernent. Il aura un droit d'initiative, à savoir celui d'inscrire les sujets qui le préoccupent à l'ordre du jour des discussions avec la Direction de l'entreprise. Les représentants des travailleurs au Conseil de surveillance seront désignés par le comité d'entreprise de la SE. Le comité d'entreprise pourra également inviter les représentants du mouvement syndical européen aux réunions.

? La Convention comporte un préambule social et politique

Dans ce préambule, l'entreprise s'engage à encourager le dialogue social au niveau international et à respecter les normes internationales, comme les normes fondamentales du travail de l'Organisation internationale du travail (OIT), les principes du Global Compact des Nations unies (NU) ou les lignes directrices de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) pour les multinationales.

Il s'agit à présent de mettre cette Convention en pratique. Les travailleurs de la SE Allianz sont confrontés à des mesures de restructuration massives. Comme dans aucune autre grande entreprise européenne jusqu'à présent, eux et leurs syndicats vont pouvoir montrer combien la codécision contribue à la fois à une restructuration socialement acceptable mais aussi à l'Europe sociale.

« D'un point de vue européen, la réglementation sur la codécision chez Allianz SE est un pas important vers une direction d'entreprise qui ne s'intéresse pas qu'aux intérêts des actionnaires, » explique Reiner Hoffmann, Secrétaire général adjoint de la Confédération européenne des syndicats (CES).
« Contrairement à l'opinion soutenue par de nombreuses associations d'employeurs, la participation obligatoire des travailleurs n'est pas un modèle dépassé. Pas plus qu'elle n'empêche les entreprises de respecter la directive sur les SE. La législation européenne sur les SE permet à un nombre croissant de travailleurs européens de bénéficier de droits de participation effectifs, et non le contraire. En outre, à la lumière des autres dispositions relatives aux comités d'entreprise des SE, la résistance incessante des employeurs européens à une amélioration de la directive sur les comités d'entreprise européens est de plus en plus incompréhensible. »

Note: Pour plus d'informations sur la participation des travailleurs dans les sociétés européennes (SE) et l'extension de la participation des travailleurs dans les entreprises européennes, consultez: www.seeurope-network.org .