Bruxelles, 06/07/2007
Cependant, l'hypothèse sur laquelle la BCE fonde cette politique est en grande partie erronée: les conventions collectives conclues récemment dans la zone euro, avec IG- Metall pour principal exemple, ne constituent en aucun cas une menace pour l'inflation. Le vrai danger pour la relance ne provient pas d'une hausse trop importante des salaires mais de taux d'intérêt trop élevés associés à un taux de change de l'euro excessif. La Confédération européenne des syndicats (CES) invite vivement la BCE à appliquer un moratoire sur la politique de hausse des taux d'intérêt au cours des trimestres à venir.
Selon Reiner Hoffmann, Secrétaire général adjoint de la CES: “Les syndicats de la zone euro signalent à la BCE que leurs stratégies de négociation salariale sont orientées vers la stabilité. La BCE devrait tenir compte de cette situation en décidant un moratoire sur les futures hausses des taux d'intérêt”.
- Annexe: Bulletin d'information de la CES (Uniquement en Anglais)
Note à l'éditeur
L'accord salarial IG- Metall: Pas de danger pour la stabilité des prix
Comme l'indique la note ci-jointe (Bulletin d'information de la CES sur les négociations collectives, mars 2007), la nouvelle convention collective dans le secteur allemand de la métallurgie:
- ne se traduit pas par une accélération notable des salaires nominaux, avec une hausse salariale moyenne qui passe de 3% au cours de l'accord précédent à 3,17% dans le nouvel accord
- renoue avec une croissance salariale assez modérée au cours de l'année calendaire 2008.
Si la croissance salariale à moyen terme reste limitée à 2 ou 2,5% dans ce qui est une des économies les plus compétitives et les plus rentables d'Europe, le danger d'évolution inflationniste des salaires dans la zone euro n'est pas réel mais imaginaire.