Bruxelles, 06/07/2006
Le premier Conseil informel de la nouvelle Présidence finlandaise de l'UE a un vaste programme à l'ordre du jour, couvrant les changements dans la vie professionnelle et la réponse de l'Europe à la mondialisation.
La CES rencontrera des ministres de Finlande, d'Allemagne et du Portugal (le trio des présidences actuelles et futures de l'UE).
En réponse aux propositions de réforme du modèle social européen, la CES soulignera que les travailleurs européens sont parmi les plus productifs du monde, en grande partie grâce à des politiques d'aide sociale fortes.
Le mouvement syndical européen demande d'accroître les investissements dans la R&D (recherche et développement), la formation et l'apprentissage tout au long de la vie, afin de faire de l'UE une vraie économie intégrée, basée sur les connaissances, avec une main-d'oeuvre qualifiée et diversifiée, davantage en mesure d'asseoir sa compétitivité au plan mondial tout en élaborant son propre modèle social.
La CES fera valoir que les syndicats doivent jouer un rôle plus actif dans l'anticipation et la gestion des restructurations à tous les niveaux. Il convient pour ce faire d'assurer une meilleure information et consultation, de permettre aux travailleurs d'anticiper et de préparer le changement, et de créer un plus grand nombre d'emplois de haute qualité. « Nous devons prêter attention aux priorités, à savoir les compétences, l'ascension sociale des travailleurs et l'égalité des sexes » a déclaré John Monks, « et garantir l'équité et favoriser les droits des travailleurs sur le marché de l'emploi. Il incombe aux partenaires sociaux de négocier de nouveaux et meilleurs modes d'organisation du travail et du temps de travail, afin d'améliorer la qualité de l'emploi, de permettre aux travailleurs de mieux contrôler leurs tâches et de réconcilier travail et vie privée. »
La CES incitera également vivement les dirigeants européens à utiliser l'influence de l'UE pour promouvoir le travail décent dans d'autres pays, et elle prendra position contre la concurrence mondiale lorsqu'elle est une course vers le bas, associée à de mauvaises conditions de travail et à un affaiblissement des droits des travailleurs.