Bruxelles, 07/03/2007
« La croissance de l'économie européenne a été plus solide au cours de l'an passé et il n'y a donc plus de raison d'affirmer que l'Europe sociale fait obstacle à la compétitivité, » a déclaré le Secrétaire général John Monks. « La CES appelle les dirigeants de l'UE à envoyer un message clair depuis le sommet, qui rétablira la confiance des travailleurs dans le projet européen. »
La CES incite vivement le Conseil de printemps à:
- Mettre la "qualité de l'emploi" au premier plan de l'agenda politique européen. Le travail précaire et les marchés de l'emploi segmentés sapent la cohésion sociale, l'innovation et la productivité. Les trois ministres de l'emploi des présidences actuelles et futures doivent procéder à un examen de la qualité du travail en Europe, qui doit être présenté et examiné d'ici la fin de l'année, afin de préparer de nouvelles initiatives politiques destinées à promouvoir les "bons emplois" dans le cadre de la présidence portugaise de l'UE.
- Introduire une politique économique "à deux volets" destinée à faire reculer le chômage et à stimuler le potentiel productif de la main-d'oeuvre, par exemple en mettant en place des formations pour les personnes sans emploi et en leur mettant à disposition des centres de prise en charge abordables permettant ainsi de combiner plus facilement vie professionnele et vie familiale.
- Réformer le nouveau processus de Lisbonne afin d'améliorer le dialogue social et le partenariat social, en créant des structures permettant aux employeurs et aux syndicats de participer activement à la formulation des programmes d'action nationaux.
- Lancer une nouvelle stratégie énergétique européenne donnant la priorité aux sources d'énergie sûres et durables plutôt qu'un simple agenda de libéralisation.
Selon la CES, les niveaux actuels de pauvreté en Europe sont inacceptables. Des efforts accrus doivent être consentis d'urgence afin d'éradiquer la pauvreté et d'améliorer la cohésion sociale dans toute l'Europe élargie. Dans le contexte de la mondialisation, les entreprises européennes doivent assumer une part équitable de la charge de l'ajustement.