L'Union européenne ne doit pas interférer de façon punitive dans les politiques nationales

Bruxelles, 06/10/2011

L’Union européenne et la BCE mènent des expéditions punitives contre les pays qui ont failli aux règles de stabilité. Au lieu de prendre la voie de la solidarité et des mesures audacieuses à la mesure de la gravité de la situation, c’est le choix du court-termisme qui prime. Les mesures récentes imposées à l’Italie et à la Grèce sont accablantes. Les décideurs européens persistent dans une voie qui entraîne les pays en difficulté dans une spirale infernale.

Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES a déclaré : « Nous avions déjà réagi en août dernier concernant la lettre de M. Trichet à l’Italie, Président de la BCE. La publication récente de son contenu est pire que ce que nous pouvions imaginer. La BCE n’a pas à faire de politique et surtout pas celle qu’elle entend imposer : une politique de moins-disant social. D’autre part, la troïka s’est rendue dernièrement en Grèce. De sa visite dépendait le versement d’une nouvelle tranche d’aide de 8 milliards. La troïka a imposé des « commandements » terribles à supporter pour une économie au bord du chaos. Est-ce un hasard si la réunion de l’Eurogroupe de cette semaine a reporté le versement de cette aide ? Nos affiliés grecs ont organisé une journée d’action hier. Une nouvelle action est à l’ordre du jour le 19 octobre. Nous leur avons exprimé toute notre solidarité. Il est illusoire de croire que ces interventions vont permettre aux pays en difficulté de retrouver la voie de la croissance. C’est exactement le contraire qui se produit ».