La Confédération syndicale internationale (CSI) et la Confédération européenne des syndicats (CES) se réjouissent de la libération, intervenue ce vendredi, des deux journalistes turcs, Can Dündar et Erdem Gül, emprisonnés depuis novembre après avoir été accusés de violation de secrets d’état en rapport avec un trafic d’armes vers la Syrie. Les procureurs avaient requis une peine d’emprisonnement à vie pour les deux journalistes d’Hurriyet, le grand quotidien indépendant.
Il y a deux semaines, le Secrétaire général de la CES, Luca Visentini, et le Secrétaire général adjoint de la CSI, Jaap Wienen, se sont rendus en délégation avec leur affilié turc DISK à la prison où ils étaient détenus pour demander leur libération immédiate.
« Ceci une victoire pour la justice et la liberté de la presse », a déclaré Luca Visentini, « et une victoire pour les syndicats turcs qui ont travaillé dur pour porter l’affaire à la connaissance du public. Les syndicats ont un rôle essentiel à jouer dans le développement de la Turquie pour qu’elle devienne une démocratie forte et un acteur économique de premier plan. C’est tout à l’honneur de la Turquie que la Cour constitutionnelle ait pris cette décision et j’espère que les autorités turques s’en félicitent et la respectent. »
« Alors que des douzaines de journalistes sont toujours en prison en Turquie, la décision de la Cour constitutionnelle en faveur de la liberté de la presse devrait également ouvrir la voie pour leur libération », a ajouté Jaap Wienen.
Les deux journalistes sont cependant toujours inculpés. La CES et le mouvement syndical international continueront à faire campagne en leur nom et pour soutenir les syndicats turcs dans leurs efforts constants pour améliorer l’état de droit, les droits humains et syndicaux en Turquie et pour la libération des journalistes et syndicalistes encore emprisonnés.
Voir également la déclaration FIJ/FEJ : http://europeanjournalists.org/
