Protéger le droit de manifester

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Face à un projet de loi qui limiterait les manifestations publiques, les syndicats belges s’unissent pour défendre le droit de grève. Organisations de la société civile et ONG se sont jointes aux syndicats pour sonner l’alarme quant aux conséquences d’une telle mesure.

Sur papier, la loi vise les « hooligans » qui infiltrent les manifestations. Toutefois, selon le Président de la FGTB Thierry Bodson, son application étendue menace la liberté de manifester et présente un défi évident pour le droit de faire grève et de descendre dans la rue. « Les actes pour lesquels des personnes pourraient être condamnées ne sont pas que des cas graves », déclare-t-il. « Le simple fait d’allumer une palette de bois sur un piquet de grève, de taguer une façade ou de bloquer un dépôt en empêchant des denrées périssables de sortir, pourrait être puni d’une peine allant jusqu’à trois ans d’interdiction de manifester. » Des avocats progressistes et des activistes des droits humains estiment que ce projet de loi soulève de graves questions.

Au Royaume-Uni également, les syndicats ont mené campagne pour faire obstacle à une nouvelle loi qui saperait le droit de grève, forçant les gens à travailler, indépendamment de tout vote démocratique en faveur d’une grève, sous peine de licenciement. Le gouvernement a introduit son projet de « loi sur le licenciement de travailleurs clés » malgré un fort soutien populaire en faveur d’une action contre les salaires de misère menée par les travailleurs du secteur des soins de santé et d’autres. Les nouvelles mesures constituent une attaque directe sur le droit fondamental des travailleurs à faire grève pour défendre leur salaire et leurs conditions de travail.

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