Un accord d’urgence entre les syndicats et les employeurs suédois remontant aux incendies de forêts dévastateurs qui ont eu lieu dans le pays en 2018 a bénéficié à de nombreux travailleurs de première ligne pendant la pandémie du coronavirus.
L’accord sur les situations d’urgence régit les conditions de rémunération et de travail du personnel impliqué dans une situation d’urgence. Il prévoit une plus grande flexibilité dans les heures de travail et permet également au personnel de se déplacer rapidement vers d’autres lieux de travail où il est le plus nécessaire et de bénéficier d’un salaire plus élevé. Cet accord concerne plus d’un million de salariés de la santé, des soins aux personnes, des écoles, des infrastructures et des services d’urgence.
Il a été activé en avril dans la région de Stockholm où la majorité des victimes du coronavirus du pays ont été diagnostiquées. Selon des rapports, certains travailleurs de première ligne ont gagné plus du double de leur salaire normal durant la pandémie.
En même temps, grâce à l’accord conclu entre le gouvernement, Kommunal, le plus important syndicat de Suède, et les municipalités du pays, plus de 10.000 infirmières auxiliaires et aides-soignantes seront recrutées sous contrat à durée indéterminée pour combler le manque de personnel dans le domaine des soins aux personnes âgées révélé par l’épidémie du coronavirus. Selon le syndicat, 40% des membres du personnel des maisons de soins de Stockholm étaient des travailleurs non qualifiés sous contrats de courte durée, payés à l’heure et sans sécurité d’emploi. Cela signifiait souvent qu’ils ne pouvaient se permettre de ne pas aller travailler même s’ils étaient malades.
Photo : Darko Stojanovic