Bruxelles, 19/06/2006
La nouvelle Stratégie de développement durable identifie sept défis en vue d'une Europe durable, plus particulièrement en matière d'inclusion sociale, de développement durable global, de réduction des changements climatiques et de production et de consommation durables. Elle réaffirme les principes clés qui doivent guider un développement durable au plan européen, et plus particulièrement la promotion des droits fondamentaux, le principe de précaution et le principe du pollueur payeur.
La CES regrette toutefois que le Conseil ait ignoré les propositions faites par la CES, avec la Plate-forme des ONG européennes du secteur social et avec le Bureau européen de l'environnement. Malgré les recommandations du Conseil « Emploi » du 1er juin 2006, le Conseil a refusé de reconnaître que l'augmentation du taux global d'emploi et l'amélioration des conditions de travail sont des éléments essentiels afin de vaincre la pauvreté, tant au sein de l'UE que dans le monde. La CES déplore aussi que le Conseil n'ait pas pu quantifier les énormes besoins d'investissements requis pour résoudre les problèmes environnementaux et sociaux, plus particulièrement en matière de transport et de logement, et y répondre.
La CES se félicite que les partenaires sociaux, dont font partie les organisations de travailleurs, et un dialogue social accru soient reconnus comme des éléments essentiels dans la réalisation d'une production et d'une consommation durables. « Le dialogue social et la responsabilité sociale des entreprises (RSE) devraient en effet jouer un rôle clé dans le développement durable et la CES souhaite entamer une réflexion avec les dirigeants politiques et la Commission européenne à ce sujet. Toutefois, la CES est vivement opposée à une approche de “relations publiques” de la RSE permettant aux sociétés de se concentrer sur certains facteurs sociaux et environnementaux, tout en ignorant les autres », affirme John Monks, Secrétaire général de la CES. « Les futures propositions de la Commission visant à favoriser la RSE - comme le demande le Conseil de juin - ne devraient plus ignorer les préoccupations légitimes des syndicats et des ONG en matière de RSE ».