Au Danemark, les syndicats discutent avec les employeurs et le gouvernement sur les moyens d’améliorer la sécurité et les conditions de travail des travailleurs dans l’« économie du partage ».
Selon Bente Sorgenfrey, Présidente de la Confédération des professionnels du Danemark (FTF) représentant 450.000 employés, l’économie du partage est toujours un « Far West sans aucune règle sur les conditions de travail ou la fiscalité ». Plutôt que de déclarer hors-la-loi des entreprises telles qu’Uber ou Airbnb, le gouvernement dit vouloir travailler avec les partenaires sociaux afin de mettre les plateformes numériques en conformité avec la législation en matière de fiscalité, de protection sociale et de droits du travail.
La plupart des Danois craignent que l’économie des plateformes mène à une société où il y aura davantage de travailleurs temporaires à bas salaires et soumis à de mauvaises conditions de travail bien qu’on estime qu’environ un cinquième de la population a déjà soit offert soit utilisé de tels services. FTF se réjouit de la proposition de dialogue faite par le gouvernement mais s’inquiète qu’à ce jour sa stratégie n’accorde qu’une faible priorité aux droits des travailleurs.
« Si nous voulons créer des cadres sûrs pour les personnes travaillant via les plateformes numériques, employeurs, employés et gouvernement doivent travailler ensemble », confirme Bente Sorgenfrey qui exhorte le gouvernement à prendre des mesures plus sévères pour s’assurer des recettes fiscales de l’économie du partage.