Aujourd’hui encore, de nombreux travailleurs du secteur des transports n’ont pas l’occasion d’aller aux toilettes quand c’est nécessaire. Soit parce qu’ils ne disposent pas d’installations sanitaires ou tout simplement parce qu’ils n’ont pas le temps de faire une pause. Selon le syndicat FGTB, c’est pourtant la triste réalité, notamment pour beaucoup de chauffeurs de bus.
Le 19 novembre est la Journée mondiale des toilettes. C’est le jour choisi cette année par l’Union belge du transport, la section transport et logistique de la FGTB, pour souligner le problème et appeler employeurs et gouvernements à faire en sorte que tours les travailleurs du secteur bénéficient d’une « pause-pipi ». « Le droit d’aller aux toilettes à temps et dans des conditions d’hygiène décentes est un droit qui ne se discute pas », explique Frank Moreels, le Président de l’UBT-FGTB. « Nous demandons des investissements dans des installations propres et confortables telles que toilettes et douches dans les plateformes de transit et les aires de repos des autoroutes. »
Si les chauffeurs de bus sont souvent mis sous pression pour respecter les horaires, les chauffeurs routiers et le personnel des services de livraison connaissent des contraintes similaires. Une enquête de la Fédération internationale des transports (ITF) révèle des exemples choquants – y compris l’impossibilité pour des femmes de changer leur protection hygiénique. Une conductrice de bus a ainsi expliqué comment elle a été obligée de se soulager « dans la nature ». Au Royaume-Uni, le syndicat Unite a établi que neuf camionneurs sur dix (89%) qui doivent régulièrement passer la nuit sur des aires de repos ont signalé avoir « rarement ou jamais » accès à des toilettes ou la possibilité de se laver. Une campagne mondiale est actuellement en cours dans le secteur des transports.