C’est officiel : augmenter la densité syndicale au sein des entreprises stimule la productivité et les salaires.
Une étude sur les effets de la densité syndicale (la proportion de salariés syndiqués en pourcentage du nombre total de salariés) menée en Norvège a établi qu’un taux de syndicalisation plus élevé génère « des augmentations importantes » de productivité et de salaires. Au plus grande est la force de négociation d’un syndicat, aux plus importantes sont ces augmentations.
En Norvège, les cotisations syndicales sont fiscalement déductibles. De 2001 à 2012, le taux de subvention a augmenté de plus de 400% tandis que la cotisation syndicale moyenne augmentait de 150%. Les chercheurs ont constaté qu’un taux de subvention plus élevé correspondait à une densité syndicale plus élevée. « Comme c’est le cas pour la plupart des biens, la demande d’adhésion syndicale (ou pour le service que cette adhésion procure) est négativement liée à son prix et la demande d’adhésion syndicale varie donc en fonction de l’importance des subventions fiscales. »
Les chercheurs suggèrent que la densité syndicale stimule la productivité parce que les syndicats donnent voix aux travailleurs et assurent de meilleurs retours d’information tout en encourageant les entreprises à davantage investir dans leur personnel et les lieux de travail.
Photo : Gerd Altmann