La Confédération européenne des syndicats (CES) appelle les institutions de l'UE à agir maintenant et à conclure la réforme des règles de l'UE sur la coordination de la sécurité sociale, qui n'a que trop tardé. Cette réforme est essentielle pour favoriser une mobilité équitable de la main-d'œuvre et protéger les droits des 14 millions de travailleurs transfrontaliers en Europe.
Après huit ans de négociations, il ne reste plus que quelques questions en suspens. Un accord final est à portée de main. Il est maintenant temps pour les dirigeants européens d'agir.
La CES appelle donc de toute urgence la présidence polonaise à convenir d'un nouveau cycle de négociations (trilogue) dès que possible et les co-législateurs de l'UE à finaliser un accord avant la fin de la présidence polonaise. Il s'agit d'un moment crucial pour poursuivre les trilogues afin de trouver un accord qui protège les droits des travailleurs mobiles. En cas d'échec, la confiance des travailleurs dans le marché intérieur de l'UE serait fortement ébranlée.
La notification préalable obligatoire des détachements est de la plus haute importance, en particulier dans les secteurs sensibles à la fraude comme l'industrie de la construction. Des règles claires sur la pluriactivité sont nécessaires pour lutter contre la fraude et les abus dans les secteurs où la main-d'œuvre est mobile. Les allocations de chômage dans les situations transfrontalières doivent garantir que les travailleurs ne sont pas perdants lorsqu'ils exercent leur liberté de mouvement.
Esther Lynch, secrétaire générale de la CES, souligne que "les droits à la sécurité sociale de 14 millions d'Européens travaillant à l'étranger ne peuvent être mis en veilleuse ou abandonnés dans une économie sociale de marché visant à apporter le progrès social. La sécurité sociale et des protections solides contre les abus sont des éléments clés d'une mobilité équitable de la main-d'œuvre et doivent être garantis dans les compromis afin d'assurer le soutien des travailleurs".
Isabelle Schömann, secrétaire générale adjointe de la CES, souligne que "la coordination de la sécurité sociale est un aspect essentiel de la libre circulation et touche au cœur des travailleurs mobiles et détachés, à leur sécurité et à leur protection sociale en tant que citoyens. Ces travailleurs apportent une contribution essentielle au fonctionnement du marché intérieur de l'UE et ne peuvent être laissés pour compte dans une révision censée apporter plus d'équité et une meilleure application de la législation.