Bruxelles, 30/04/2009
John Monks, Secrétaire général de la CES a déclaré : « Les syndicats européens auront l’occasion de faire entendre leurs voix à l’occasion de la Fête du Travail et des journées d’actions européennes de la mi-mai. Le message sera très clair : les syndicats n’accepteront plus l’idéologie néo-libérale de ces 30 dernières années, caractérisée par l’irresponsabilité et la cupidité de certains qui ont conduit à la catastrophe que l’on connaît. La crise actuelle n’est pas seulement la faillite d’un système qui a voulu gommer le social jugé trop encombrant pour mener à bien des politiques ultra-libérales, cette crise a surtout un visage humain : des licenciements massifs, des travailleurs désorientés et anxieux pour l’avenir et celui de leurs familles avec à la clé le spectre de la précarité et du chômage de longue durée. Les conséquences politiques peuvent être également très graves avec comme corollaires l’augmentation du racisme et du protectionnisme ».
Les travailleurs descendront dans les rues le 1er mai puis du 14 au 16 mai car ils veulent sauvegarder l’emploi et éviter l’appauvrissement général de la société. L’action syndicale européenne se poursuivra fin mai puisque tous les dirigeants syndicaux européens se réuniront à Paris pour continuer à débattre de la situation économique et sociale et des actions à mener.
Les syndicats européens défileront car ils veulent une Europe sociale, une Europe solidaire. Les travailleurs demandent avant tout une Europe qui accorde la priorité aux personnes et pas seulement au capital. À un peu plus d’un mois des élections européennes, il est plus qu’urgent de réaliser qu’une Europe sociale forte est la condition première à une construction européenne crédible.