Bruxelles, 21/10/2004
La Banque centrale européenne (BCE) ne doit pas craindre que le niveau élevé des prix pétroliers aura un effet inflationniste sur les négociations salariales dans toute la zone Euro.En effet, la CES a souligné une fois de plus, le fait que du point de vue syndical, il n'y avait pas de risque « d'effets de second round ». « Au lieu de lancer des mises en garde publiques contre tout mouvement allant dans le sens de revendications salariales accrues, la BCE devrait prendre le dialogue macro-économique plus au sérieux », a déclaré Reiner Hoffmann, le Secrétaire Général adjoint de la CES. La prochaine réunion du dialogue macro-économique de novembre constitue une bonne occasion pour approfondir davantage les discussions et les échanges de vues.
L'expérience de la dernière décennie a bien montré que les syndicats s'étaient montrés très modérés dans leurs politiques de négociation collective et qu'ils n'avaient pas enclenché une spirale des coûts salariaux.
Le Comité exécutif de la CES a adopté une résolution la semaine dernière sur la gouvernance économique et sur la clarification de la mise en oeuvre du Pacte de Stabilité et de Croissance. Cette résolution a d'ailleurs accueilli favorablement la dernière Communication de la Commission, perçue comme un pas dans la bonne direction. Etant donné que les propositions de réformes de la Commission restent assez vagues, la CES demande qu'on les clarifie davantage, afin de pouvoir les concrétiser le plus rapidement possible. Selon Reiner Hoffmann, les syndicats sont déçus par les critiques virulentes que la BCE a formulées contre elle. Il faut un débat plus constructif et des actions concrètes pour ramener l'Europe sur la voie de la croissance et d'emplois meilleurs et plus nombreux.