Les travailleurs des entreprises multinationales ont fait un pas de plus vers un droit de regard plus fort sur leur lieu de travail après que le Parlement européen a adopté aujourd'hui sa position sur la révision de la directive sur les comités d'entreprise européens (CEE).
Le vote en faveur du mandat du trilogue - que le groupe d'extrême droite des "Patriotes" a tenté d'empêcher - est une étape cruciale pour lever les obstacles qui entravent depuis longtemps la représentation efficace des travailleurs transnationaux, les droits syndicaux et le renforcement de la démocratie sur le lieu de travail.
Les CEE sont censés garantir que les travailleurs des entreprises multinationales reçoivent des informations en temps utile et soient consultés de manière significative sur les décisions de l'entreprise. Toutefois, en raison de lacunes juridiques et d'un manque d'application, seul un CEE sur cinq fait l'objet d'une consultation sérieuse.
S'exprimant à Strasbourg après le vote du Parlement européen, Isabelle Schömann, secrétaire générale adjointe de la CES, a déclaré : "Le vote d'aujourd'hui est une victoire :
"Le vote d'aujourd'hui est une victoire pour les travailleurs de toute l'Europe. Il ouvre la voie à des droits plus forts et applicables pour garantir que la voix des travailleurs soit entendue par la direction des entreprises multinationales".
"L'accès à la justice et l'application effective des droits des comités d'entreprise européens à une information opportune, à une consultation significative et à l'accès à l'expertise syndicale ont été le talon d'Achille de l'actuelle directive sur les CEE. Ce mandat est une étape claire vers la résolution de ces problèmes.
"La tentative de l'extrême droite de faire dérailler ce progrès souligne une vérité : elle est l'ennemie des travailleurs. Leurs actions s'alignent sur les intérêts des entreprises et vont à l'encontre de l'équité et de la justice pour la main-d'œuvre européenne.
"Les travailleurs doivent être impliqués dans les processus de prise de décision afin d'anticiper et de gérer le changement, en particulier lorsqu'ils sont confrontés à des restructurations ou à des délocalisations. Ce mandat nous rapproche de cet objectif.
"La CES remercie le rapporteur, le député européen Dennis Radtke, et exhorte les institutions européennes à agir rapidement et de manière ambitieuse dans les négociations à venir. Les travailleurs de toute l'Europe ne peuvent se permettre aucun retard dans l'obtention de leurs droits.
Notes
Vous trouverez plus d'informations sur les comités d'entreprise européens sur notre site web dédié www.DemocracyAtWork.eu