Des mesures sociales sont nécessaires pour une Europe forte, affirment les syndicats lors du sommet de Porto

Tenir la promesse du pilier européen des droits sociaux est un impératif moral ainsi qu'une nécessité économique, a déclaré aujourd'hui la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats aux dirigeants de l'UE.

S'exprimant lors du Forum social de Porto, Esther Lynch a déclaré que l'Europe devait tenir la promesse qu'elle avait faite d'améliorer la vie quotidienne des citoyens lorsqu'elle a lancé le pilier et a souligné qu'il s'agissait également d'un élément crucial pour la création d'une économie forte qui soit bénéfique pour les citoyens.

"Une Europe fondée sur les bas salaires, les emplois précaires et les inégalités profondes est plus faible, plus divisée et plus vulnérable", a-t-elle déclaré. "En revanche, une Europe qui investit dans ses citoyens, qui garantit des emplois de qualité et qui protège les plus vulnérables est plus forte, plus juste, plus prospère sur le plan économique et plus unie.

L'événement a lieu avant la présentation par la Commission européenne du plan d'action visant à mettre en œuvre le pilier européen des droits sociaux.

Des initiatives importantes, telles que la directive sur le salaire minimum adéquat, la directive sur les plates-formes de travail et la directive sur la transparence des rémunérations entre les hommes et les femmes, auront déjà un impact positif sur les travailleurs. Mais la mise en œuvre complète du pilier nécessite maintenant une législation et des investissements pour :

  • Garantir des emplois de qualité pour tous les travailleurs et promouvoir la négociation collective ;
  • Garantir que les changements économiques se fassent par le biais d'une transition juste, d'une anticipation et d'une gestion du changement ;
  • Mettre l'intelligence artificielle au service de la population en appliquant le principe du contrôle par l'homme ;
  • Éliminer l'exploitation dans la sous-traitance et l'intermédiation du travail ;
  • Soutenir la création d'emplois et de services publics de qualité.

"C'est pour cette Europe que nous nous battons", a ajouté M. Lynch. "Une Europe qui donne la priorité aux personnes, qui investit dans la dignité et qui garantit les droits de tous. La pauvreté n'est pas une statistique, mais des millions de vies humaines : la mère qui travaille et qui saute des repas, le retraité qui grelotte en hiver, le jeune diplômé pris au piège d'un emploi précaire. L'UE doit agir pour mettre fin à ces difficultés et mettre en place le plan d'action nécessaire pour garantir une Europe sans pauvreté, où le pilier des droits sociaux est pleinement mis en œuvre. Il ne s'agit pas d'un simple rêve. C'est notre devoir.

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Publié le19.09.2025
Communiqué de presse