Bruxelles, 03/03/2006
La reprise n'est pas assez forte pour pouvoir faire face:
- aux efforts de réduction des déficits des finances publiques qui sont déjà engagés pour l'exercice 2007;
- à la modération salariale excessive qui est maintenue et à l'absence totale d'augmentation des salaires réels;
- et, surtout, à une série d'augmentations des taux d'intérêts.
Si la BCE continue d'accroître les taux d'intérêts dans les mois qui viennent, elle donnera un coup de barre à l'actuelle timide reprise de l'économie européenne, dont elle risque de ne pas se remettre.
« La BCE ne semble pas tenir compte du fait que l'inflation de base continue à diminuer et que la relance n'est encore qu'embryonnaire. La BCE n'est pas en phase avec la réalité économique. Les travailleurs ont supporté la modération salariale et ils ont contribué à la stabilité des prix, mais ils n'ont pas en retour une politique monétaire qui soit favorable à la croissance et à l'emploi. C'est extrêmement préoccupant » a déclaré Reiner Hoffmann, secrétaire général adjoint de la CES.