La CES contre la double réduction des dépenses sociales de l’UE

La Confédération européenne des syndicats (CES) s’opposera à une possible double réduction des dépenses du fonds social européen (FSE) dans le budget 2021-2027 de l’UE. 

Les propositions de la Commission européenne relatives au FSE publiées aujourd’hui, celles portant sur sa politique de cohésion publiées hier ainsi que le budget européen 2021-2027 global prévoient notamment : 

  • Une réduction générale des dépenses consacrées à la politique de cohésion et une réduction du financement du FSE estimées entre 3 et 10% ; 

  • La suppression de la part minimum de 23% du financement de la politique de cohésion que les États membres doivent consacrer à des projets dans le cadre du FSE ; 

  • Une moindre implication des employeurs et des syndicats dans la programmation du FSE et une diminution du soutien du FSE au dialogue social à travers le renforcement des capacités des organisations patronales et syndicales. 

Thiébaut Weber, Secrétaire confédéral de la CES, a déclaré : « La Commission européenne ne peut sérieusement prétendre que le budget européen contribuera à la mise en place du socle européen des droits sociaux si, en même temps, elle propose de réduire le financement du FSE et de supprimer la part minimum du FSE dans les dépenses liées à la politique de cohésion. » 

« La CES s’opposera résolument à cette menace calamiteuse d’une double réduction des dépenses sociales. » 

« Une fois de plus, la politique sociale est traitée comme le parent pauvre d’autres politiques européennes. Oubliée l’Europe sociale triple A ! Il y a un fossé immense entre ce que la Commission déclare être important et ce à quoi elle envisage de consacrer les fonds européens. » 

« Nous attendons du Parlement et du Conseil qu’ils rétablissent les dépenses sociales à un niveau adéquat. Nous rappellerons également aux eurodéputés et aux ministres combien le renforcement des capacités est important pour les organisations patronales et les syndicats car il est essentiel aux relations industrielles et aux conventions collectives qui peuvent stimuler la productivité, s’attaquer aux écarts de rémunérations entre les hommes et les femmes, aborder les problèmes de restructuration, améliorer la formation et les compétences et assurer les augmentations salariales dont la relance de l’Europe a si désespérément besoin. »