La CES craint que les augmentations des taux d'intérêt empêchent la reprise économique de l'euro-zone de passer à la vitesse supérieure

Bruxelles, 08/05/2006

John Monks, Secrétaire général de la CES, déclare: « C'est maintenant que tout commence, et la récession doit d'abord faire place à la pleine croissance. La Banque centrale européenne (BCE) et les ministres des finances doivent continuer de renforcer la croissance en 2007 plutôt que de saper toutes les incitations permises par la demande. »

Principaux points du rapport de la CES:

- Après une longue récession, la croissance de la zone euro devrait passer à une vitesse supérieure. Dans un cycle conjoncturel normal, la croissance doit temporairement passer à plus de 2- 2,5% afin d'éliminer l'excédent de capacités qui s'est accumulé au cours des années.
- Mais ce n'est pas du tout ce qui se passe. Dans le meilleur des cas, en 2007 la croissance restera limitée à près de 2%. Dans le pire des cas, elle retombera bien au-dessous des 2% (1,6% selon les prévisions d'IMK).
- La relance ne parvient pas à s'installer durablement en raison des politiques macro-économiques actuelles. La BCE s'engage dans des augmentations des taux d'intérêt au moment même où le taux de change s'apprécie à nouveau et où la politique fiscale devient plus stricte.
- La zone euro est victime d'une prédiction créatrice. En refusant à la croissance d'augmenter au-delà de son potentiel afin de réduire les excédents de capacités, la BCE renforce les réticences des entreprises à investir, ce qui peut miner le capital national de l'économie et le potentiel de croissance à long terme.

Principales recommandations de la CES pour une politique macro-économique différente:

- Un moratoire sur les augmentations des taux d'intérêt.
- Mettre fin à la stagflation que nous créons nous-mêmes en stoppant l'inflation engendrée par les taxes.
- La gestion des taux de change afin d'éviter une surévaluation supplémentaire de l'euro.
- Le recours au Pacte de Stabilité réformé afin d'organiser une Initiative de relance européenne coordonnée, en investissant 1% du PIB dans les priorités de Lisbonne (réseaux, recherche, formation et compétences).


Le rapport complet peut être consulté sur le site Internet de la CES(Uniquement en anglais)