Bruxelles, 03/09/2007
Les syndicats bulgares sont de fervents partisans de l'adhésion à l'UE. Conjointement avec les organisations d'employeurs et le gouvernement ils ont signé un Pacte de développement économique et social dans lequel tous les partenaires se sont engagés à renforcer le dialogue social et à relever les défis socio-économiques permettant d'atteindre les objectifs de la stratégie de Lisbonne. Cette réforme fiscale est une violation manifeste du Pacte. De plus, elle déstabilise l'économie et accroît les inégalités et la pauvreté en Bulgarie.
Lors d'une conférence de presse conjointe organisée hier (2/9/07) à Sofia, le Secrétaire général adjoint de la CES, Reiner Hoffmann, a souligné que les impôts fixes sont manifestement contraires aux principes du modèle social européen. “Rien ne prouve que les impôts fixes améliorent la compétitivité, si l'on se réfère à l'expérience acquise dans d'autres Etats membres de l'UE. Au contraire, ils font peser une pression sur les systèmes d'aide sociale et les services publics” a-t-il déclaré. “Seuls les pays qui ont des systèmes fiscaux décents et progressifs, tels que les pays scandinaves par exemple, répondent aux objectifs de Lisbonne en matière de compétitivité économique, de cohésion sociale et de durabilité environnementale.”
Reiner Hoffmann a appelé le gouvernement bulgare à rester fidèle au Pacte social et à respecter le dialogue social en tant que procédure d'introduction des réformes. La CES surveillera attentivement les évolutions politiques en Bulgarie et soutiendra la CITUB et la PODKREPA dans leurs réactions.