Bruxelles, 08/11/2007
Les arguments invoqués par la CES auprès de la BCE, en faveur d'une réduction des taux d'intérêt, sont basés sur la perception commune mais essentielle que la politique monétaire doit s'inscrire dans une perspective d'avenir. Si la BCE n'anticipe pas l'évolution de l'économie, elle risque de susciter des prévisions négatives en termes de croissance et de reproduire la croissance très médiocre de la première moitié de cette décennie.
L'analyse de la CES conforte ce constat et affirme qu'en dépit d'une forte croissance au cours de l'année 2006, la dynamique sous-jacente de la croissance s'affaiblit déjà et n'est pas suffisamment forte pour résister au triple choc auquel la demande globale sera confrontée au cours des trimestres à venir:
- l'impact de hausses plus récentes des taux d'intérêt de la BCE
- la tendance structurelle de l'euro à s'apprécier par rapport au dollar et à se retrouver dans une situation défavorable face à la demande extérieure
- la chute liée à la crise des subprime et le resserrement des conditions du crédit.
La CES craint que le ralentissement soit plus prononcé que prévu et réduise le taux de croissance de la zone de l'euro à bien moins de 2%. Pour éviter une telle situation, la BCE devrait réduire dès maintenant les taux d'intérêt.
Reiner Hoffman, Secrétaire général adjoint de la CES, a déclaré: "On peut tirer sur une corde mais il est plus difficile de la pousser. La BCE devrait 'tirer la corde' pendant qu'il encore temps et réduire les taux d'intérêt dès maintenant. Si la BCE attend trop longtemps avant d'agir, elle ne sera plus en mesure de le faire parce que les réductions de taux n'auront plus d'effet perceptible sur la demande globale".
- Rapport de la CES (Uniquement en anglais)