Bruxelles, 08/10/2007
Ces derniers jours, la CES a constaté avec soulagement qu'un débat a été lancé sur l'impact de la brusque appréciation de l'euro sur la croissance économique.
La CES souhaite cependant rappeler à toutes les parties concernées que la gestion du taux de change de l'euro n'est pas de la seule responsabilité de la Banque centrale européenne. En effet, le Traité européen donne au Conseil ECOFIN le pouvoir de définir les orientations générales des politiques en matière de taux de change . [[Article 111: Le Conseil, agissant à la majorité qualifiée, soit sur recommandation de la Commission et après consultation de la BCE, soit sur recommandation de la BCE, peut formuler des orientations générales en matière de politiques de taux de change concernant une ou plusieurs devises non communautaires. Ces orientations générales ne préjugeront pas de l'objectif premier de la BCE qui est de maintenir la stabilité des prix]].
La CES appelle le conseil ECOFIN des 8 et 9 octobre à examiner cette ligne d'action, et à mettre la question du taux de change de l'euro à l'ordre du jour de la réunion du G7, à la fin du mois d'octobre.
Comme l'affirme Reiner Hoffmann, le Secrétaire général adjoint de la CES: “Il est trop facile pour les décideurs d'affirmer qu'un euro trop cher ne devrait pas constituer un problème si les travailleurs acceptent une modération des salaires. Cette approche épargnerait peut-être les exportations européennes mais elle tuera certainement la demande intérieure et étouffera la relance. La Commission et le conseil ECOFIN doivent au contraire agir afin de donner à la BCE un cadre clair en matière de politiques de taux de change.”