Ce jour, mercredi 16 décembre, la Cour de justice de l’Union européenne a déclaré que la manière dont la Commission européenne a géré la question des perturbateurs endocriniens (PE) chimiques était illégale au regard du droit de l’UE.
La Cour a jugé que la Commission européenne n’avait pas adopté les critères nécessaires pour tester les perturbateurs endocriniens contrairement aux dispositions légales de l’UE qui fixent des limites strictes en matière de protection de la santé.
En juin 2014, la Suède avait décidé d’engager des poursuites contre la Commission et avait reçu le soutien du Parlement européen et de plusieurs États membres.
Esther Lynch, Secrétaire confédérale de la Confédération européenne des syndicats (CES), a déclaré : « La CES salue la décision de la CJE et estime que les manœuvres dilatoires doivent cesser. La Commission européenne doit respecter le droit de l’UE et adopter des critères de test basés sur les risques intrinsèques des perturbateurs endocriniens chimiques. Les PE doivent être classés dans la catégorie des substances extrêmement préoccupantes afin de protéger les consommateurs et les travailleurs. »
La décision est également importante parce qu’elle qualifie d’inacceptable le fait que la Commission européenne ait pris comme excuse de son inaction la nécessité de mener une analyse d’impact.
Les PE sont des substances chimiques qui interfèrent avec le système hormonal des êtres humains. Ils sont responsables de cancers du sein, de la prostate et de la thyroïde. Ils sont en outre liés au développement de retards de l’apprentissage, de sérieux troubles du déficit de l’attention, de problèmes de développement cognitif et du cerveau et d’autres problèmes de santé. En Europe, des millions de travailleurs sont affectés par les perturbateurs endocriniens dans différents secteurs de l’économie y compris l’agriculture, l’industrie alimentaire et l’industrie des plastiques ainsi que les services de nettoyage et de santé.