La CES sur le Semestre européen

Réagissant à l’annonce faite aujourd’hui par la Commission européenne, Veronica Nilsson, Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), a déclaré « Nous espérions une annonce bien plus explicite de la fin du régime d’austérité néfaste ayant cours dans l’UE. En ce qui nous concerne, l’austérité ne prendra pas fin avant que le mal nommé Pacte de stabilité et de croissance (PSC) ait été réformé, à tout le moins pour encourager les investissements, et que la négociation collective ait débouché sur des augmentations salariales dans l’ensemble de l’Europe. »

La CES note une certaine flexibilité supplémentaire dans l’interprétation des règles par la Commission et se réjouit en particulier de la suspension des procédures pour déficit excessif contre le Portugal et l’Espagne ainsi que de la décision de ne pas différer les paiements au titre des fonds structurels.

« La Commission reconnaît elle-même que l’Europe traverse une angoissante période d’incertitude. Nous nous inquiétons du fait que plusieurs États membres de la zone euro soient mis sous surveillance pour cause de déficits excessifs. Il y a encore trop peu de marge en matière de dépenses et nous renouvelons dès lors notre demande d’une révision en profondeur du PSC » ajoute Veronica Nilsson.

La CES salue toutefois l’appel de la Commissaire Thyssen en faveur d’une formation des salaires qui génère de réelles augmentations salariales. « Les augmentations de salaires sont essentielles pour stimuler la demande intérieure. Sans plus d’argent dans la poche des travailleurs, l’Europe ne sera pas en mesure de parvenir à une croissance durable. »

« Des salaires plus élevés doivent aller de pair avec des emplois de qualité et la sécurité des travailleurs durant la phase de transition vers une économie verte et numérique et avec des investissements pour réduire des niveaux d’inégalité sociale inacceptables. Nous attendons de la Commission qu’elle respecte son engagement à renforcer le dialogue social et à impliquer les partenaires sociaux dans toutes les propositions concernant les réformes du marché du travail. »