La Confédération européenne des syndicats (CES) en appelle au Président du Conseil européen, Donald Tusk, pour qu’il convoque une réunion d’urgence du Conseil afin de convenir d’une action en réponse à la crise humanitaire en mer Méditerranée.
« Les nations parmi les plus riches au monde ne peuvent rester sans rien faire en voyant des personnes désespérées se noyer par milliers à quelques encablures à peine des côtes de l’UE », a déclaré Luca Visentini, Secrétaire confédéral de la CES. « Les morts qui ont suivi la fin des opérations de recherche et de sauvetage de l’année dernière étaient tout à fait prévisibles et n’en sont que plus condamnables. Ceux qui ont déclaré que ces opérations ne faisaient qu’encourager la migration devraient avoir honte. »
« Le sauvetage en mer ne peut être laissé à la seule bonne volonté des navires marchands de passage. L’UE a le devoir humanitaire de sauver la vie de personnes qui fuient la guerre et la pauvreté. »
La CES réclame :
- La reprise des opérations de recherche et de sauvetage.
- Le partage de la charge financière entre l’UE et les États membres avec l’Italie, Malte et les autres pays qui se trouvent du côté de la Méditerranée que les migrants en partance cherchent à atteindre.
- Une réunion extraordinaire du Conseil pour définir un programme d’action international impliquant tous les États membres ainsi que des mesures d’urgence dérogeant aux règles européennes actuelles en matière d’asile.
En décembre 2014, la CES dénonçait la décision du gouvernement italien et des institutions européennes d’abandonner les missions de recherche et de sauvetage en Méditerranée en insistant sur le fait que des personnes désespérées au point de risquer leur vie pour fuir guerre et désespoir ne pouvaient être abandonnées à leur sort.
La CES a, à plusieurs reprises, appelé à des actions humanitaires pour sauver les migrants en mer.