Bien qu’elle se réjouisse de la fin du programme européen d’ajustement macroéconomique de la Grèce, la Confédération européenne des syndicats (CES) prévient que les problèmes du pays sont loin d’être terminés et que la Grèce a besoin d’un plan de relance pour s’attaquer au chômage, aux bas salaires et à la pauvreté.
« Le programme d’ajustement macroéconomique imposé à la Grèce par l’UE est arrivé à son terme mais le pays souffre toujours d’une dette importante, d’une faible croissance et d’un énorme taux de chômage » a déclaré Luca Visentini, Secrétaire général de la CES. « Ce n’est pas la Grèce qui a été sauvée mais les banques des principaux pays de l’UEM. La Grèce quant à elle s’en sort beaucoup moins bien après un régime fait de moins de services publics, de diminutions de salaires, de négociations collectives limitées et d’une réduction de la protection et des droits des travailleurs. »
« Lorsque le moratoire sur le paiement des intérêts arrivera à son terme, la Grèce sera confrontée à de nouveaux problèmes. »
« Ce dont le pays a besoin, c’est un plan de relance afin de stimuler les investissements publics et privés et d’améliorer les pensions de retraite et les systèmes de protection sociale avec le soutien d’un financement européen, de restaurer les négociations collectives sectorielles et d’augmenter les salaires, de rétablir les droits des travailleurs, tels que le droit de grève, et de lutter contre la pauvreté.
« La Commission européenne doit veiller à la reprise du dialogue social entre le gouvernement grec, les employeurs et syndicats grecs ainsi que l’UE afin d’élaborer et de mettre en œuvre ce plan de relance. »