La nouvelle étude de Johannes Jäger sera présentée aujourd'hui au Parlement européen, dévoilant des preuves solides que la directive européenne sur le devoir de diligence raisonnable en matière de développement durable des entreprises (DDDD) apportera des avantages économiques significatifs à l'Europe et au-delà. L'étude est publiée par la CIDSE, la CES, Misereor, Ver.di et d'autres organisations.
L'étude démontre que la directive n'est pas seulement un outil essentiel pour lutter contre les violations des droits de l'homme, en particulier dans les pays du Sud, mais aussi un moteur de bien-être économique à long terme. En créant un cadre plus durable et plus équitable pour les entreprises européennes, la directive renforce la compétitivité et l'innovation sans sacrifier les normes éthiques.
Les principales conclusions sont les suivantes
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Effets positifs sur le bien-être économique: En réduisant les violations des droits de l'homme, la CDDDC améliore directement le bien-être économique, avec des avantages particulièrement significatifs pour les travailleurs et les communautés du Sud.
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Stimulation de la compétitivité européenne: La directive encourage des modèles de spécialisation tournés vers l'avenir qui s'éloignent des pratiques d'exploitation, apportant des gains dynamiques au niveau de l'entreprise et générant des retombées positives pour l'économie au sens large.
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Lefondement de normes mondiales: La directive sur le développement durable constitue une étape cruciale vers des réglementations sociales et environnementales internationales contraignantes qui renforceront à la fois la protection des droits de l'homme au niveau mondial et les performances économiques à long terme de l'Europe.
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Risques liés à l'affaiblissement de la directive: Les tentatives visant à accroître la compétitivité et à réduire la bureaucratie en diluant la directive sont vouées à l'échec. De tels changements nuiraient à son efficacité, imposeraient des coûts sans avantages réels et continueraient à rendre les entreprises européennes vulnérables à la concurrence déloyale d'entreprises étrangères pratiquant le dumping social et environnemental.
Le professeur Jäger a souligné l'importance de préserver l'intégrité de la directive :
"La directive sur le développement durable n'est pas un fardeau, mais une opportunité. Elle fournit le cadre permettant aux entreprises européennes de prospérer dans un environnement équitable, durable et compétitif. L'affaiblir serait un pas en arrière pour l'économie européenne et son rôle dans la promotion des droits de l'homme au niveau mondial". Johannes Jager
"La prospérité n'est pas seulement une question de croissance économique, c'est aussi une question de justice, de droits de l'homme et de santé de la planète. La CDDDC permet à tous ces éléments de coexister. C'est mieux pour la planète, c'est mieux pour les gens, et c'est un signe clair du leadership de l'Europe au moment où le monde en a le plus besoin". Josianne Gauthier, secrétaire générale de la CIDSE.
"Pour la CES, le devoir des entreprises de prendre soin des personnes qui travaillent pour elles, quel que soit le lieu de travail, est un élément fondamental de la manière dont les entreprises devraient fonctionner. Cette étude montre qu'en plus de faire respecter ce principe, la directive sur le devoir de diligence en matière de développement durable des entreprises apportera des avantages durables à l'économie européenne en réduisant les coûts externes des entreprises, en empêchant la concurrence déloyale basée sur l'exploitation du travail et en améliorant le bien-être des travailleurs et des communautés à l'intérieur et à l'extérieur de l'UE". Isabelle Schömann, secrétaire générale adjointe de la CES.
L'étude appelle à un cadre politique stable et tourné vers l'avenir, qui aligne la politique industrielle et la gestion macroéconomique sur les droits de l'homme et les priorités environnementales. La CDDDC, conclut-elle, est un pilier central dans la réalisation de cette vision.
