L'augmentation des taux d'intérêt, décidée par la BCE, met en danger la croissance et l'emploi

Bruxelles, 03/08/2006

“Depuis des années, les syndicats ont contribué de façon importante à la stabilité des prix via des politiques raisonnables de conventions collectives. A présent, il est temps que la politique monétaire européenne prenne ses responsabilités en faveur de la croissance et de l'emploi, a déclaré Reiner Hoffmann, Secrétaire général adjoint de la CES. “La croissance économique a heureusement regagné du terrain, mais elle n'est pas encore assez robuste et risque de passer sous la barre des 2% de nouveau l'année prochaine. La décision de la BCE d'augmenter les taux d'intérêt de plus de 3 % met en danger la croissance économique. Tant qu'il n'y a pas d'amélioration claire sur le marché du travail, la BCE ne devrait pas s'accrocher à l'objectif d'avoir une inflation de 2%. Reiner Hoffman appelle à un renforcement du dialogue macroéconomique, notamment dans l'eurozone. Une coordination plus forte des politiques monétaires, financières et salariales est demandée de façon urgente, coordination dans le cadre de laquelle tous les acteurs doivent faire face à leurs responsabilités. Il n'est pas acceptable que seuls les travailleurs fassent leurs devoirs et soient ensuite « récompensés » par de réelles pertes de salaires.