Bruxelles, 19/06/2008
John Monks, secrétaire général de la CES a déclaré: « À l'heure où le référendum irlandais vient de rejeter le Traité de Lisbonne, on est en droit de se demander si l'Union européenne va dans la bonne direction et répond encore aux préoccupations quotidiennes des citoyens. On est en droit aussi de s'interroger sur l'absence d'idée forte qui prédomine la construction européenne actuelle, contrairement à ce qu'a connu l'UE dans un passé, pas si lointain. Cette absence de projet laisse la place à un ultra-libéralisme rampant qui renforce un contexte socio-économique dégradé et déstabilise de plus en plus de travailleurs. De même, le Conseil européen “Emploi et Affaires sociales” du 9 juin dernier, adoptait un accord sur le temps de travail qui marque un recul indéniable et inacceptable pour le droit social européen ».
Seul partenaire social représentant les travailleurs au niveau européen, la CES a également souligné l'importance du dialogue social pour les salariés mais aussi pour toute démocratie. John Monks a ajouté: « C'est un élément fondamental du modèle social européen. Par dialogue social, j'entends la capacité de négociation et surtout le respect des engagements pris. Le dialogue social ne saurait se résumer à une multiplication de réunions sans issue. Il doit véritablement aboutir à des accords concrets et à leur respect. Le dialogue social est plus que jamais important pour définir et s'attaquer aux problèmes que connaissent les citoyens dans leur vie quotidienne ».
Il est temps que les autorités européennes et nationales prennent très au sérieux à la fois ces indicateurs mais aussi les partenaires sociaux pour enfin s'orienter vers une Europe plus sociale et démocratique.