La Confédération européenne des syndicats (CES) est extrêmement préoccupée par la « consultation nationale sur l’immigration et le terrorisme » lancée récemment par le Premier ministre hongrois, Viktor Orban. La lettre lançant la consultation et le questionnaire en annexe sont une tentative perverse de criminalisation des migrants qui alimente le populisme en établissant un lien clair et direct entre la migration et le terrorisme. Des hypothèses erronées ne peuvent conduire qu’à de mauvaises politiques et elles ne profitent certainement pas aux citoyens hongrois.
« La consultation nationale de Viktor Orban sur l’immigration et le terrorisme tente clairement d’inspirer des sentiments anti-immigrants et anti-européens à la population hongroise. Elle délivre un faux message qui va à l’encontre des valeurs européennes fondamentales inscrites dans les traités de l’UE et les Conventions internationales » affirme Luca Visentini, Secrétaire confédéral de la CES.
« En sapant les politiques de migration de l’UE, M. Orban n’agit pas dans l’intérêt des centaines de milliers de citoyens hongrois vivant et travaillant à l’étranger. »
« Le texte introductif, ainsi que la manière dont les questions sont formulées, montrent clairement l’opposition du gouvernement hongrois à tout ce que représente l’Union européenne, et vont à l’encontre des principes d’humanité fondamentaux. »
« Lier le terrorisme à la tragédie humaine qui se déroule aux frontières de l’Europe est une tentative perverse de jouer sur les peurs de citoyens ordinaires et de les manipuler à des fins politiques. Ce comportement est extrêmement préoccupant et totalement inacceptable. Les syndicats européens appellent le gouvernement hongrois à mettre fin à ce processus de consultation. »