Selon la Confédération européenne des syndicats (CES), le Sommet européen extraordinaire convoqué pour répondre à la crise humanitaire en mer Méditerranée n’est pas parvenu à un accord sur l’action la plus essentielle : la recherche et le sauvetage dans les eaux internationales.
« C’est une bonne chose que les responsables européens prennent conscience du drame humain qui se déroule en Méditerranée », a déclaré Luca Visentini, Secrétaire confédéral de la CES. « Le Sommet a pris quelques décisions constructives mais pas la plus urgente qui est de relancer les opérations de recherche et de sauvetage dans les eaux internationales. Sans de telles opérations, l’UE laisse des personnes désespérées se noyer. »
La CES salue les décisions du Sommet européen portant sur :
- l’augmentation du budget Frontex ;
- le partage de responsabilité pour la réinstallation des demandeurs d’asile dans l’ensemble des États membres ;
- la lutte contre les organisations criminelles responsables de trafic d’êtres humains.
La CES note toutefois que le mandat de Frontex, et la portée des opérations Triton et Poséidon, n’ont pas changé – ce qui signifie que l’UE se focalisera sur la protection de ses frontières.
« Il ne s’agit pas ici de contrôle des frontières », ajoute Luca Visentini, « mais d’une élémentaire question de respect de la personne humaine et de sauver des vies. »
La CES appelle à :
- la reprise immédiate des opérations de recherche et de sauvetage ;
- la création, avec le soutien du Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO), de centres d’accueil en Italie, à Malte et en Grèce afin d’offrir des conditions d’accueil appropriées et de faire suivre les demandes d’asile vers les autres pays ;
- accroître les efforts pour assurer des conditions de vie correctes et l’intégration des demandeurs d’asile et des réfugiés.