Les conclusions du Conseil sur Un monde du travail en mutation : réflexions sur les nouvelles formes de travail et leurs implications pour la santé et la sécurité des travailleurs adoptées aujourd’hui à la réunion de l’EPSCO constituent une bonne base de travail pour la prochaine Commission européenne estime Per Hilmersson, le Secrétaire général adjoint nouvellement élu de la Confédération européenne des syndicats (CES).
« Ces conclusions sont positives et constructives en ce qu’elles lient explicitement santé, sécurité et conditions de travail à des formes de travail émergentes qui présentent des risques tant pour la qualité des emplois créés par nos économies que pour la santé et la sécurité des travailleurs qui les occupent. Les défis qui en résultent vont probablement augmenter de par les changements que les marchés du travail connaîtront au cours des prochaines années. »
« Nous nous réjouissons qu’il soit reconnu que « les troubles musculo-squelettiques et les risques psychosociaux liés au travail constituent les causes les plus fréquemment à l'origine d'un congé de maladie » et du fort accent mis sur les obligations faites aux employeurs de veiller à protéger la santé et la sécurité des travailleurs. », a-t-il ajouté. « Il s’agit là de priorités syndicales pour les prochaines années comme en témoigne le programme d’action 2019-2023 de la CES adopté il y a quinze jours lors de notre Congrès de Vienne. Alors que nous célébrons cette semaine le 30ème anniversaire de la directive-cadre sur la SST, il est important d’insister sur les responsabilités des employeurs dans ce domaine. »
Le Conseil EPSCO a également approuvé le règlement portant création de l’Autorité européenne du travail.
« L’établissement de l’AET représente une étape importante dans la lutte contre la fraude sociale transfrontalière, pour l’application effective des règles de l’UE en matière de mobilité de la main-d’œuvre, de sécurité sociale et de détachement des travailleurs ainsi que pour la mise en place du Socle européen des droits sociaux. », commente Per Hilmersson. « Tous les cas qui seront portés à l’attention de l’AET par les syndicats devront faire l’objet d’un suivi. L’autorité devra en outre jouer un rôle actif pour s’attaquer aux faux emplois indépendants et aux sociétés boîte aux lettres. »