« Une tentative hypocrite de contourner des obligations internationales », telle est la manière dont Luca Visentini, Secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES), a décrit l’accord de l’UE avec la Turquie.
« La CES est consternée face au manque d’unité et d’humanité dont l’Europe fait preuve dans la façon dont elle traite les réfugiés cherchant à fuir la guerre. De notre côté, nous travaillons avec les employeurs pour soutenir l’inclusion des réfugiés et des migrants sur le marché du travail. »
« Il ne peut y avoir d’intégration sans relocalisation. Nous demandons avec insistance aux gouvernements européens de reprendre leurs discussions sur la relocalisation et l’intégration au lieu de mettre toute leur énergie pour tenter de fermer les portes de l’Europe. La responsabilité vis-à-vis des réfugiés ne peut pas simplement être confiée à la Grèce et à la Turquie. »
Et il ajoute : « Il est également temps que nos dirigeants accordent davantage d’attention à l’état de l’économie. Le chômage reste bien trop élevé et ni les efforts de la BCE et ni le plan d’investissement du Président Juncker ne suffiront à redresser la situation sans d’autres changements dans la politique économique. Il faut augmenter l’investissement public et les salaires des travailleurs. C’est seulement à ce prix que l’Europe pourra stimuler la croissance et éviter la déflation. »
« Ce ne sont pas seulement leurs obligations légales à l’égard des réfugiés que les leaders européens refusent d’assumer mais aussi leurs obligations à l’égard des travailleurs européens. »