Les syndicats européens regrettent l'absence de la dimension sociale à la COP10

Bruxelles, 20/12/2004

La Confédération européenne des syndicats (CES) et les confédérations syndicales belges, espagnoles et italiennes, ont assuré une participation active à la récente Conférence globale sur le changement climatique (COP10) de Buenos Aires

- La CES et les syndicats européens se sont félicités de l'attention portée par la COP10 aux problèmes de l'adaptation aux changements climatiques, et à la volonté de placer ces questions dans le cadre du développement durable. Ils ont rappelé l'engagement du mouvement syndical européen en faveur du protocole de Kyoto, et pour des efforts de réduction des émissions plus ambitieux à long terme, comme cela a été proposé par plusieurs pays européens à la COP 10.

En revanche, la CES et les représentants syndicaux européens ont déploré que le changement climatique continue à être interprété comme une question purement technique et économique, y compris par les représentants de l'Union Européenne.

Or, des réductions ambitieuses d'émissions ne pourront se faire sans la construction d'un large consensus social, qui doit engager conjointement les partenaires sociaux, entreprises et syndicats. Seule une forte implication des travailleurs et de leurs représentants dans les lieux de travail et à tous les niveaux où ils sont représentés, permettra d'exploiter les opportunités de la politique climatique pour la création d'emplois de meilleure qualité.

Une meilleure connaissance des implications des politiques climatiques pour les travailleurs est aussi nécessaire. Dans les pays émergents, mais aussi dans l'Union Européenne et en particulier dans les pays de l'élargissement, les transitions nécessaires devront être gérées de manière équitable et intégrer des politiques de transition de l'emploi.

Lors de la COP 10, l'Union Européenne a manqué l'occasion de démontrer que son approche des problèmes de l'environnement s'inscrit dans un modèle social évolué, qui reconnaît le dialogue social et la participation des acteurs comme valeurs essentielles.

L'Union Européenne doit mettre en cohérence les valeurs qu'elle défend chez elle et ses positions dans le processus international du changement climatique. Elle ne doit pas oublier qu'elle s'est engagée, par la stratégie de Lisbonne, à faire progresser dans un même mouvement l'emploi, la cohésion sociale et la lutte contre le changement climatique.

La délégation syndicale européenne à Buenos-Aires

Confédération européenne des syndicats
FGTB- Belgique
CSC - Belgique
CC . OO - Espagne
UGT - Espagne
UIL - Italie