Bernadette Ségol, la Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), sera la seule représentante syndicale – et la seule voix critique – lors du « Dialogue sur le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI) » organisé aujourd’hui à Rome par la Présidence italienne et le ministère italien pour le développement économique.
En y prenant la parole en même temps que des représentants des entreprises européennes et américaines, Bernadette Ségol expliquera que les syndicats européens et américains sont unis dans la volonté de voir « un accord qui soit négocié dans l’intérêt général et non pour des intérêts particuliers ; qui ne privatise pas les bénéfices du commerce en en mutualisant les pertes. Ce sont là nos critères. Répondez-y et le PTCI recevra notre plein soutien. »
Parmi les points particulièrement sensibles aux yeux des syndicats des deux côtés de l’Atlantique, on retrouve le droit de se syndiquer et de négocier collectivement, la création d’emplois de qualité et la protection des services et des marchés publics.
Madame Ségol dira encore que le très controversé « règlement des différends entre investisseurs et États doit être abandonné » et « qu’il faut vraiment se demander pourquoi, dans nos démocraties, les investisseurs ont besoin de protections particulières ».
Elle soutiendra également « la suggestion de la Présidence du Conseil que les ambitions du PTCI soient revues à la baisse », ce qui, selon elle, « mérite un examen sérieux » en soulignant le fait que Bernd Lange, le Président de la Commission du commerce international du Parlement européen, plaide aussi pour un agenda limité pour le PTCI.
Ce dialogue sur le PTCI est convoqué à l’initiative de Carlo Calenda, le Président du Conseil affaires étrangères et commerce de l’UE qui se réunira le jour suivant. Il aura lieu au Palazzo Colonna et sera clôturé par un discours du Premier ministre italien, Matteo Renzi.