La réunion des ministres de la Justice et de l’Intérieur, lundi à Bruxelles, doit montrer que les gouvernements de l’UE sont capables d’agir ensemble, de manière déterminée et avec compassion à l’égard des réfugiés.
« Les gouvernements de l’UE doivent répondre positivement aux propositions du Président Juncker visant à faire face à l’urgence humanitaire à nos frontières » a déclaré Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats. « L’incapacité des gouvernements européens à agir, jusqu’à ce jour, de concert sur la crise des réfugiés est une humiliation internationale pour l’UE et ses citoyens. »
La CES accueille favorablement les propositions de la Commission européenne, y compris le transfert urgent de 160,000 réfugiés dans l’UE, un Mécanisme de relocalisation permanente pour tous les Etats membres et une liste européenne commune de pays sûrs, ainsi que les propositions formulées par la Commission européenne mais non acceptées par les gouvernements nationaux en mai dernier.
La CES estime que d’autres mesures sont également nécessaires, y compris :
- Des investissements dans les emplois et les services publics, afin de contribuer à l’intégration des réfugiés dans la société européenne, ce qui signifie des emplois de qualité, des soins de santé, un logement et une formation pour TOUS, et pas seulement des services pour les réfugiés;
- La suspension de la Convention de Dublin, qui ne fonctionne clairement pas, et l’octroi à la Commission d’un mandat visant à proposer une authentique politique européenne d’asile;
- Un plan de protection temporaire pour ceux qui ne remplissent pas les conditions d’accès à l’asile.
« Il est peu probable que le flux de réfugiés se tarisse de sitôt, non seulement en raison de l’instabilité persistante dans le sud de la Méditerranée et le Moyen Orient mais aussi en raison de la situation en Ukraine et ailleurs. L’UE a besoin d’une politique d’asile adéquate et, avec la communauté internationale, d’un plan à court et à long terme visant à aider les réfugiés et à rétablir la paix dans leur pays. »
« Les syndicats sont d’accord avec le Président Juncker selon lequel les demandeurs d’asile devraient pouvoir travailler. Les gouvernements, les employeurs et les syndicats doivent s’assurer que les réfugiés ne sont pas exploités par des employeurs sans scrupules pour réduire les salaires ou les conditions de travail. Les syndicats sont à l’avant-garde de l’intégration des réfugiés sur le lieu de travail. »