La Confédération européenne des syndicats (CES) critique les conclusions auxquelles les chefs d’État sont arrivés aujourd’hui à propos des réfugiés. Au lieu de renforcer ses efforts humanitaires, l’Union européenne passe à l’offensive contre les réfugiés qui se pressent à ses portes et qui sont considérés comme un « afflux » qu’il faut endiguer.
Commentant les conclusions du Conseil sur les réfugiés, Luca Visentini, Secrétaire général de la CES, a déclaré : « L’Europe ferme ses portes. Les dirigeants européens ont décidé que les victimes de guerre doivent aller vivre ailleurs. Ils offrent de l’argent à la Turquie et à d’autres afin de garder les réfugiés en dehors de l’UE, et sans même insister pour qu’ils vivent dans des conditions décentes. »
La CES estime qu’il faut que la communauté internationale se mobilise pour protéger les réfugiés, pas pour les tenir à distance. Et Visentini d’ajouter : « On fait appel aux Nations unies et à l’OTAN pour venir en aide à la Grèce et à d’autres pays des Balkans parce que le reste de l’UE n’accepte aucune responsabilité. »
La CES demande instamment à l’UE et aux États membres de faire des efforts pour améliorer les structures d’accueil et d’intégration.
« L’engagement à rétablir Schengen est vital pour les citoyens et l’industrie. »