Priorité à la santé et la sécurité de chacun

Priorité à la santé et la sécurité de chacun

La santé et la sécurité au travail sont importantes pour tout le monde – pour les travailleurs, pour leurs familles et les êtres qui leur sont chers et pour les employeurs.

Avec plus de 168.000 morts causées chaque année par des accidents et des maladies liés au travail et plus de 3 millions d’accidents du travail signalés (c.-à-d. ceux qui donnent lieu à une absence au travail d’au moins quatre jours), la santé et la sécurité au travail représentent une question très sérieuse pour tous.

Pourtant, s’agissant précisément de santé et de sécurité, certains travailleurs et certains risques sont toujours négligés. Voyons les faits :

  • Les travailleurs précaires, dans les petites et moyennes entreprises, les jeunes travailleurs, les travailleurs migrants et les travailleurs domestiques sont plus à risque que les employés permanents dans les plus grandes entreprises. Ceci est en partie dû au moindre niveau de formation, d’information et de représentation offert à ce type de travailleurs dans les entreprises plus petites.
  • Environ un tiers des ouvriers du bâtiment sont exposés à des substances très dangereuses telles que les agents cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques. De toutes les professions, ces travailleurs sont ceux dont la probabilité de mort prématurée est la plus élevée. L’industrie du bâtiment inclut un grand nombre de petites entreprises, de vrais et de faux travailleurs indépendants et de travailleurs migrants.
  • Principalement cantonnés dans des emplois peu qualifiés et à risque, les travailleurs migrants souffrent davantage de troubles musculo-squelettiques, de maladies de la peau et d’accidents du travail.
  • Les jeunes travailleurs âgés de 15 à 24 ans sont particulièrement exposés à des risques de lésions corporelles, ce qui suggère la nécessité de cours d’éducation et de formation en matière de santé et de sécurité.
  • Les coiffeurs, traditionnellement employés dans de petites entreprises et de petits lieux de travail, représentent 1% de l’ensemble de la main-d’œuvre mais 20% des femmes qui souffrent d’asthme lié au travail sont des coiffeuses.
  • Le risque d’exposition des femmes enceintes à certaines conditions de travail (par exemple, l’exposition aux agents chimiques, aux rayonnements ionisants, aux ondes électromagnétiques, au stress, à une chaleur excessive, à la manutention de charges lourdes, au bruit, etc.) est toujours insuffisamment reconnu.
  • La fumée et d'autres pollutions causées par les incendies augmentent considérablement le risque de cancer et les pompiers ont besoin d'une meilleure protection contre l'exposition aux risques de cancer et d'examens de santé réguliers tout au long de leur vie.

« La santé et la sécurité de chacun importent », a déclaré Esther Lynch, Secrétaire confédérale à la Confédération européenne des syndicats (CES). « Tout travailleur a droit à un environnement de travail sûr et sain. Personne ne devrait avoir à choisir entre son emploi et sa santé. »

« L’une des meilleures choses que puisse faire un travailleur pour mieux s’informer et agir concernant les risques pour sa santé et sa sécurité est d’adhérer à un syndicat. »

Les syndicats veillent à ce que les règles européennes en matière de santé et de sécurité qui rendent les employeurs responsables pour la prévention systématique de tous les risques pour tous les travailleurs soient respectées sur le terrain. Les syndicats maintiennent également la pression pour davantage d’actions au niveau européen et national.

Et Mme Lynch d’ajouter : « Les syndicats continueront à lutter pour une meilleure protection contre les substances responsables de cancers. Nous faisons aussi pression pour de nouvelles réglementations concernant les douleurs de dos, de cou et de coude. »

L’UE doit encourager les États membres à augmenter leurs moyens en personnel disponible pour leurs services d’inspection du travail afin d’atteindre l’objectif recommandé par l’OIT de minimum un inspecteur pour 10.000 travailleurs.

La CES soutient également les appels pour la répression du commerce international de l'amiante meurtrière, qui exigent spécifiquement que les parties à la Convention de Rotterdam sur le commerce des substances dangereuses, se réunissant à Genève, rajoutent l'amiante à la liste de substances sujettes à des restrictions commerciales sévères.

Pour les statistiques des accidents du travail mortels et non mortels, voir :

http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php/File:Number_of_non-fatal_and_fatal_accidents_at_work,_2014_(persons)_YB16.png