Quoi de neuf au Sommet européen ?

Le Conseil européen se réunira demain et vendredi afin de discuter de 6 questions : crise des réfugiés, terrorisme, union économique et monétaire, marché intérieur, union de l’énergie et Royaume-Uni. Que faut-il en attendre ?

La Confédération européenne des syndicats (CES) sera, pour sa part, attentive aux points suivants :

  1. Le Conseil européen ne prendra-t-il vraiment aucune nouvelle décision à propos de la crise des réfugiés comme cela semblerait être le cas ? Nos dirigeants ignoreront-ils, même s’il est dérangeant, le fait que les règlements de Dublin, qui ne sont plus appliqués, et que les problèmes liés aux dépenses publiques en matière de services et à l’intégration doivent être abordés d’urgence ?
  2. Les gouvernements admettront-ils, comme il leur est demandé dans le projet de conclusions, que le niveau de mise en œuvre des décisions relatives à la migration et à la crise des réfugiés est insuffisant ?
  3. Les gouvernements s’accorderont-ils pour « promptement examiner » et « donner une suite rapide » aux propositions de la Commission pour « achever » l’UEM, y compris les « conseils nationaux de la compétitivité » auxquels le Conseil compétitivité et la CES se sont opposés ?
  4. Les gouvernements accepteront-ils qu’un Conseil budgétaire européen juge de la mise en œuvre des règles budgétaires ? Les États membres s’opposeront-ils à ce que continuent à être appliquées de mauvaises règles qui les forcent à réduire les déficits publics en temps de crise et parviendront-ils à faire en sorte que les investissements publics soient exclus du calcul de ces déficits ?
  5. Les gouvernements apporteront-ils leur soutien aux plans de la Commission pour « renforcer et approfondir le marché unique » qui incluent la très controversée proposition d’exempter les petites entreprises dans la réglementation de l’UE, ce à quoi s’opposent d’ailleurs de nombreux employeurs ?
  6. Les gouvernements accéderont-ils à l’exigence de David Cameron d’exclure les travailleurs d’autres régions de l’UE des avantages liés au travail – ce qui constituerait une violation flagrante du droit européen, permettant ainsi aux employeurs britanniques de payer ces travailleurs tellement peu que leurs salaires devraient être complétés par l’état ? Quel gouvernement voudrait-il condamner des migrants de son propre pays à une vie de travailleur pauvre au Royaume-Uni ?