Bruxelles, 08/06/2011
La CES est en désaccord sur les points suivants :
- La décision d’ajuster les mécanismes de fixation des salaires et la façon de le faire appartiennent aux partenaires sociaux eux-mêmes. Ce n’est donc pas aux gouvernements, et certainement pas à la Commission, de décider d’une réforme de ces mécanismes. L’autonomie de négociation des partenaires sociaux va bien au-delà de la simple « consultation » évoquée par la Commission.
- Les salaires ne peuvent être enfermés dans des stratégies de politiques compétitives et protectionnistes. Dans le marché intégré européen, les États membres doivent éviter de se concurrencer sur base des salaires car les bénéfices réalisés au niveau salarial dans certains États membres se traduiront par des pertes compétitives dans d’autres.
- Les salaires et les stratégies de négociation collective doivent au contraire refléter la productivité et l’inflation ainsi que le principe de « salaire égal pour un travail égal » tout en renversant la tendance aux inégalités importantes et croissantes.
La CES appelle le Conseil européen à changer d’orientation et à considèrer les salaires comme un moteur pour la croissance et l’emploi et non pas comme un ennemi de l’économie.