La Confédération européenne des syndicats (CES) dénonce la décision prise par le gouvernement italien et les institutions européennes de mettre fin aux opérations de recherche et de sauvetage des migrants dans la mer Méditerranée.
Plus de 100 000 migrants ont été trouvés et aidés en mer, tandis que l’on estime que plus de 2000 d’entre eux ont perdu leur vie en essayant de rejoindre l’UE en bateau depuis l’Afrique du Nord.
Des personnes désespérées fuyant la guerre et la pauvreté en Afrique et dans le Proche-Orient réalisent cette traversée dangereuse, souvent dans des bateaux bondés et en mauvais état et en dépendant de trafiquants sans pitié.
La CES réclame des opérations humanitaires afin de sauver des vies et demande à l’UE et aux États membres d’aider l’Italie afin qu’elle puisse poursuivre ces opérations de recherche et de sauvetage.
« Nous devons faire preuve d’humanité » a déclaré Luca Visentini, Secrétaire confédéral de la CES. « Des personnes désespérées qui risquent leur vie pour fuir la guerre et le désespoir ne peuvent pas être abandonnées en train de se noyer. Ils risquent leur vie pour venir dans une Europe sure. L’UE, l’Italie et les autres États membres ne peuvent pas l’ignorer : ils doivent collaborer afin de sauver ces hommes, femmes et enfants. Cette responsabilité ne peut pas retomber sur les épaules d’un seul pays. Les excuses selon lesquelles ces opérations sont trop onéreuses ou qu’elles encouragent davantage de migrants à réaliser la traversée sont inacceptables et inhumaines. »
De nombreux travailleurs sont directement impliqués dans ces opérations de secours en mer, apportant des soins aux rescapés et s’occupant des demandes de statuts de réfugiés pour ceux qui sont parvenus à atteindre l’UE. La CES réclame l’octroi de ressources adéquates à toutes ces activités afin d’aider les personnes dans le besoin, ainsi que les travailleurs pour qu’ils puissent s’acquitter de leurs tâches correctement.