Des preuves de plus en plus nombreuses, y compris de la part de la Commission, soulignent la nécessité d'une directive pour mettre fin à l'épidémie croissante de stress sur le lieu de travail.
Selon la Fédération syndicale européenne des services publics (FSESP), qui représente les syndicats des travailleurs des institutions européennes, et selon les médias, un nombre croissant de membres du personnel de la Commission souffrent d'épuisement professionnel en raison d'une "charge de travail extrême" due au fait que la direction attend d'eux qu'ils en fassent plus avec moins de ressources.
Cela reflète la situation sur les lieux de travail européens, où la surcharge de travail augmente à tel point que le stress au travail représente désormais plus de 40 % de tous les cas de dépression et est à l'origine de 10 000 décès par an.
La Confédération européenne des syndicats (CES) affirme que le futur paquet sur les emplois de qualité doit inclure une directive sur les risques psychosociaux qui fasse obligation aux employeurs de prendre des mesures pour prévenir l'épuisement professionnel et le surmenage.
Esther Lynch, secrétaire générale de la CES, a déclaré:
"Le stress au travail est prévisible et évitable. Les travailleurs font de leur mieux, les employeurs doivent maintenant faire de même. Chaque employeur doit mettre en place un plan concret pour assurer la sécurité des travailleurs.
"Nous savons que le surmenage peut entraîner l'épuisement professionnel, la dépression et les maladies cardiaques. Il coûte à l'économie environ 620 milliards d'euros par an et, surtout, il coûte la vie à des personnes.
"Malgré cela, l'Europe ne dispose actuellement d'aucune législation sur les risques psychosociaux. Les rapports du Berlaymont devraient signifier que les commissaires savent mieux que quiconque à quel point l'Europe a besoin d'une directive pour mettre fin au stress au travail et nous espérons qu'elle sera incluse dans la loi sur les emplois de qualité".
Jan Willem Goudriaan, Secrétaire général de la FSESP, a ajouté :
"La situation des fonctionnaires européens ressemble à celle des travailleurs des services publics dans les pays de l'UE. Les coupes budgétaires et l'austérité financent nos administrations publiques et nos organismes de réglementation, ce qui génère du stress et a un impact sur la qualité du travail. La Commission doit agir pour tous, y compris pour son propre personnel".