Le "sommet de la dernière chance" génère une fracture dans l'UE et davantage d'austérité

Bruxelles, 09/12/2011

Ce nouvel accord intergouvernemental est salué comme une solution au problème de la zone euro. Mais les trois composantes de ce contrat fiscal, à savoir “davantage de discipline fiscale, davantage de sanctions automatiques et une surveillance plus stricte” irriteront encore plus les citoyens et les travailleurs européens. Il ne restaurera pas la croissance durable et ne donnera pas un emploi à des millions de personnes.

La CES déplore le soutien apporté par le Conseil au principe d’exclusion des petites entreprises de la future législation. C’est une nouvelle attaque contre l’Europe sociale qui se traduira par une pression à la baisse sur les droits des travailleurs. Des mesures doivent être prises en faveur des investissements. La Banque centrale européenne (BCE) doit pleinement jouer son rôle en sécurisant l’euro.

Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES a déclaré: "L’Europe a besoin d’un contrat social, garantissant la non-intervention de l’UE dans les mécanismes de fixation des salaires, l’autonomie des partenaires sociaux, la protection et la promotion de notre modèle social. La CES exigera qu’un protocole de progrès social soit inclus dans toute révision du Traité ou dans un éventuel nouveau Traité."

La CES est déterminée quant à ses exigences en matière de progrès social, lié à la stabilité financière et à la croissance durable.