Suite à un récent appel du syndicat grec GSEE, la Confédération européenne des syndicats (CES) demande aux ministres des finances de l’Eurogroupe qui se réuniront le 5 décembre de ne pas imposer de nouvelles « réformes » dommageables pour le marché du travail en Grèce et pour les droits des travailleurs grecs.
Des discussions sont en cours entre le gouvernement grec et les créanciers de la Grèce alors que le FMI continue à faire pression pour davantage de dérégulation du marché du travail pourtant déjà fortement libéralisé.
Les principaux problèmes concernent les exigences des créanciers portant sur :
- L’annulation de l’obligation faite au ministère du travail d’approuver les licenciements collectifs ;
- Le relèvement du plafond des licenciements collectifs négociés de 5% à 10% du personnel de l’entreprise ;
- Des modifications de la loi afin de faciliter le licenciement de syndicalistes et de rendre plus compliquées les modalités d’appel à la grève ;
- De nouvelles dispositions permettant aux employeurs de recourir au lock-out des travailleurs.
Les créanciers font en outre obstacle à la proposition du gouvernement grec de restaurer la négociation collective.
Le Secrétaire général de la CES, Luca Visentini, a déclaré : « Ces nouvelles exigences de prétendues nouvelles réformes relèvent totalement de l’idéologie et n’ont aucun sens du point de vue économique. Elles porteront un coup fatal aux droits des travailleurs en Grèce et ne feront que retarder les espoirs de relance du pays. Quand le FMI comprendra-t-il que la négociation collective et des syndicats forts sont des éléments clés dans les économies les plus florissantes d’Europe ? Pauvreté, inégalités, exploitation et suppression des droits ne sont pas les moyens de rétablir la croissance économique. »
« J’appelle les ministres de l’Eurogroupe à ne pas accabler les travailleurs grecs plus encore. »
La CES soutient l’appel du syndicat grec GSEE pour une grève générale le 8 décembre.