Mot de bienvenue du Secrétaire général

Depuis notre dernier Congrès, le contexte politique, économique et social a énormément changé. Au terme du dernier Congrès, le Traité constitutionnel était au point mort. Les dirigeants européens sont parvenus à s’entendre sur le Traité de Lisbonne marquant ainsi la fin d’une période difficile pour l’UE, en particulier du point de vue institutionnel. Le caractère juridiquement contraignant accordé à la Charte des droits fondamentaux constitue une avancée majeure. Cependant, certaines décisions de la Cour de Justice européenne (CJE) [ Le cas Laval (Vaxholm), le cas Viking case, le cas Rüffert et le cas Luxembourg] ont renforcé la supériorité des libertés économiques sur les droits sociaux fondamentaux.

Grâce au soutien de tous les syndicalistes à travers toute l’Europe, nous avons mené une âpre campagne, marquée par des manifestations et des journées d’action, en vue d’inciter l’Union européenne à apporter une réponse forte et claire en faveur d’une réglementation effective du capitalisme financier et à prévenir la spéculation.

Grâce au soutien de tous les syndicalistes à travers toute l’Europe, nous avons mené une âpre campagne, marquée par des manifestations et des journées d’action, en vue d’inciter l’Union européenne à apporter une réponse forte et claire en faveur d’une réglementation effective du capitalisme financier et à prévenir la spéculation.

La CES a instamment demandé, hier comme aujourd’hui, aux autorités européennes de rétablir l’équilibre entre les libertés des marchés économiques et les droits fondamentaux et elle demande avec insistance d’inclure la proposition de la CES en faveur d’un protocole de progrès social dans les traités de l’UE.

Bien que confrontés à un contexte économique et social très dégradé, les syndicats européens peuvent se targuer de deux succès majeurs pour l’Europe sociale.

- Premièrement, la nouvelle directive sur les travailleurs intérimaires, qui garantit le principe du traitement égal, dès leur premier jour de travail, pour les travailleurs intérimaires. Toutes ces mesures sont le résultat d’années de dure campagne de la CES et de ses affiliés.

- Deuxièmement, la décision du Conseil de renforcer les comités d’entreprise européens, ce qui se traduit par une meilleure reconnaissance des syndicats.

Le mouvement syndical européen aura la possibilité de reprendre le débat et de planifier de futures luttes lors du Congrès d’Athènes, en faveur d’une Europe plus équitable et plus juste. Il est important de continuer à faire pression, le combat des travailleurs continue.

{{Secrétaire général de la CES

John Monks
}}