La CES condamne les attaques contre les syndicats géorgiens

La Confédération européenne des syndicats (CES) se joint à son homologue mondial, la Confédération syndicale internationale (CSI), pour condamner la campagne politique menée contre la Confédération syndicale géorgienne (GTUC) et son Président, Irakli Petriashvili, et orchestrée par des forces politiques proches du gouvernement géorgien.

La CES travaille en partenariat avec la GTUC dans le cadre du Conseil régional paneuropéen (CRPE) de la CSI et de l’accord d’association entre l’Union européenne et la-Géorgie.

Le Secrétaire général de la CES, Luca Visentini, a déclaré : « Cette campagne contre la GTUC est une preuve inquiétante de l’ingérence de l’État dans les affaires syndicales à l’approche du prochain congrès de la GTUC. Depuis des mois, des sections syndicales locales, des activistes et des délégués syndicaux ont, semble-t-il, subi des pressions de la part de cadres du parti au pouvoir visant à affaiblir la direction du syndicat. »

« Durant la présidence d’Irakli Petriashvili, la GTUC a toujours défendu la cause et les droits des travailleurs géorgiens. M. Petriashvili poursuit cet engagement au niveau international, y compris en sa qualité de Président du CRPE depuis 2015. »

La campagne, qui inclut également des attaques contre les médias traditionnels et les médias sociaux, fait suite au soutien de la GTUC à une manifestation pacifique des cheminots en août.

Et Visentini ajoute : « Le gouvernement géorgien refuse de garantir les droits des travailleurs et de leurs syndicats. Nous déplorons toute intervention de l’État ou de responsables politiques dans les procédures démocratiques de la GTUC. »

La CES a déjà exprimé ses inquiétudes dans une lettre commune au Premier ministre géorgien, à la Haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et au Directeur général de l’Organisation internationale du travail. Face à l’évidente violation par la Géorgie des normes internationales du travail et des valeurs européennes, la CES se dit prête à porter la question devant les gouvernements de l’UE, les membres des parlements nationaux et du Parlement européen ainsi que devant le Conseil de l’Europe.